A commencer par ses yeux.

(Rappel : imprimez ces lignes et n’abimez pas vos yeux à les lire sur écran)

” Les écrans d’ordinateurs rendent myope ” c’est le constat de mon ophtalmologiste au vu de jeunes gens ayant au départ une excellente vue et aucun antécédent familial.

Quand ils commencent à travailler intensémentsur ordinateur (de bureau ou portable), et de longues heures : 10 à 15 heures par jour, au bout d’un an leur vue a baissé.

Et s’ils ne font pas attention à faire des pauses d’un quart d’heure toutes les heures, cette myopie va s’amplifier. ” on va vers une MYIOPISATION des nouvelles générations “.

Explication : l’œil est entouré de muscles qui nous permettent d’adapter notre vision à l’objet observé. Cet objet étant toujours le même, à la même distance et pendant de longues heures,

les muscles ” gardent ” une contraction contante et ne savent bientôt plus se relâcher, on pourrait dire qu’ils sont ” bodybuildés “. Ils exercent donc toujours une pression sur l’œil qui

” prend le pli ” et n’est bientôt plus apte à voir de loin.

Quoique Beethoven fût sourd et que Blondeau, le légendaire patron du Ciné-club de Pontarlier qui reçoit les plus grands cinéastes français et étrangers, soit à ce jour aveugle et

“voie” les films avec ses oreilles et ses pores, nous avons intérêt à garder nos yeux, nous, modestes monteurs.

Pour cela, nous avons recours au diagnostic de la médecine du travail, ou d’ophtalmologistes privés, puis le plus souvent aux prothèses proposées par les oculistes : les lunettes.

Ce remède amèliore en effet la vision sinon les yeux, en tout cas pour un temps. Ensuite, il faudra changer pour une correction plus forte, et encore plus forte,

et diversifiée car les différents troubles de la vision se combinent.

Notre avenir nous semble de plus en plus appareillé.

Il existe pourtant une alternative : la gym des yeux. Des spécialistes au tendre nom “d’ORTHOPTISTES” proposent une gymnastique oculaire destinée à restaurer,

dans une certaine mesure, les fonctions visuelles. Et dans ce domaine comme en tous, il y a des praticiens de méthodes officielles, que vous n’aurez aucun mal à trouver,

et des méthodes moins connues, souvent très efficaces. Nous avons choisi de vous en présenter deux que plusieurs de notre groupe Santé (et plus) pratiquent.

Vous ne trouverez pas ici l’exposé complet et sauvage de ces méthodes qui demandent une formation, mais juste un aperçu,un coup d’œil.

Première approche :

la méthode Bates

ou L’Art de voir le meilleur des mondes.

Exercices à faire tous les jours,Non seulement pour ne pas s’abîmer la vue Mais aussi pour gagner quelques dixièmes, et retrouver un visage détendu.

Sans prétendre à l’exhaustivité en matière d’ orthoptie, nous vous proposons un aperçu de la méthode Bates, celle qui a rendu la vue à Aldous Huxley (the Aldous Huxley),

et qu’il a popularisée dans son livre écrit en 1943 : “L”Art de Voir”.

Ces exercices sont la base commune de la méthode d’orthoptie dite “méthode Bates”. Ils conviennent à tous les yeux, à toutes les vues. En plus de ces exercices communs à tous,

des exercices spécifiques aux défauts visuels de chacun peuvent être choisis et enseignés avec rigueur par un praticien, puis exécutés chez soi. Cette méthode permet

de reculer de plusieurs années le port des “lunettes de la quarantaine”, et améliore la vision de près comme la vision de loin, et la convergence. Bien dirigé, on peut faire

des progrès spectaculaires et non seulement éviter de porter des lunettes de plus en plus puissantes, mais carrément retrouver une vision qui oblige à changer de lunettes

en sens inverse.

Surtout, n’abandonnez pas avant d’avoir commencé ! Quand l’injonction d’exercices quotidiens est impraticable, faites-les tous les deux jours,

ou même une seule fois par semaine, ou quand ça vous chante : les personnes qui n’ont pas de graves défauts de vue en ressentiront de toutes façons un bénéfice.

Cette méthode alterne systématiquement le travail et le repos des yeux : les exercices doivent être séparés par une dizaine de secondes de “palming”

qui est la recherche de l’obscurité sans appuyer sur les yeux. Le “palming” sera décrit pus bas.

1-L’ensoleillement

qui débute chaque série d’exercices permet de régénérer le fond de l’œil. Il se pratique devant le soleil ou une ampoule de 150 W.

C’est le seul exercice pénible au début,

car il fait pleurer les yeux non habitués à la lumière vive. Si l’on persiste, il devient de plus en plus facile et les yeux supportent de mieux en mieux le soleil sans s’ abîmer,

ce qui est un signe d’amélioration du fond de l’œil

( car ce n’est tout de même pas normal d’avoir besoin de lunettes noires dès l’apparition du moindre rayon de soleil).

S’asseoir devant le soleil ou à défaut une ampoule de 150 W et, les yeux fermés, balancer la tête doucement de droite à gauche (et retour) pendant quelques minutes.

Ensuite, couvrir les yeux avec les paumes de la main (voir les précisions sur le “palming” ci-dessous), sans toucher les globes oculaires. Compter jusqu’à 15.

Enlever les mains, ouvrir les yeux face au soleil ou à la lampe en clignant 3 fois,

refermer les yeux sous les paumes. Recommencer 10 fois les 3 clignements face au soleil

suivis à chaque seconde de 15 secondes de palming.

Le palming doit toujours suivre l’ensoleillement.

Si un jour l’on n’a pas le temps de le faire bien, mieux vaut sauter l’ensoleillement et passer directement aux exercices suivants

que de bâcler cette étape.

Couvrir ses yeux fermés avec les paumes des mains, de façon que la partie inférieure des paumes soit posée sur les pommettes ;

et que les doigts des deux mains se croisent sur le front, sans toucher les globes oculaires.

Dans l’obscurité créée par les mains croisées, on voit danser des phosphènes, taches lumineuses crées dans l’œil par le soleil ou la lampe.

Se détendre et attendre qu’ils se soient bien atténués pour poursuivre les exercices. Au début, c’est long.

Penser à des choses agréables, mouvantes, colorées.

2-Le grand swing

:

Se pratique dans un endroit plein de stimuli visuels : devant une bibliothèque ou un mur rempli de tableaux ou de posters plutôt qu’une surface unie.

Debout, les pieds écartés d’environ 35 cm, se balancer doucement en se tournant vers la droite (appui sur le pied droit, le talon gauche soulevé, le genou gauche plié) puis l’inverse,

dans un mouvement souple qui entraîne la tête et le regard de droite à gauche et retour. Les yeux, pendant ce balancement doivent percevoir clairement

tout ce qui entre dans leur champ visuel sans fixer leur attention. Cadence : un balancement complet prend 3 secondes. Faire le grand swing pendant 3 minutes.

Terminer par 15 secondes de palming.

3-Le louchon

:

Se pratique debout à la fenêtre, un crayon au bout du nez ou un peu plus loin pour ceux qui n’arrivent pas à loucher.

Le but du jeu consiste à rapprocher le crayon le plus possible du bout du nez, en louchant des deux yeux également pour qu’il reste net.

Cela aide beaucoup à la convergence.

Regarder le crayon, fixer au loin par la fenêtre un point précis, regarder le crayon à nouveau, fermer les yeux.

Et continuer en rapprochant progressivement le crayon : crayon, au loin, crayon, yeux fermés. 10 fois.

Terminer par 15 secondes de palming.

4-Exercices musculaires et clignements

:

Ces exercices musculaires présentent le grand avantage d’être faciles à faire partout : en attendant l’autobus, sur un banc dans la rue, dans la salle de montage…

Même imparfaits, même interrompus, ils sont bénéfiques pour les muscles de la vision.

Penser seulement à toujours faire suivre chacun des six exercices

d’un petit palming de dix secondes et des clignements, car l’exercice n’est pas complet sans cela.

Et si vous les commencez souvent sans avoir le temps

de faire les six mouvements, commencez par les derniers la fois suivante.

(Ces conseils peu orthodoxes sont fondés sur l’expérience de monteuses parfois surmenées).

La tête est droite, les épaules sont détendues, seuls les yeux sont mobiles. `

Ils ne cherchent pas à voir nettement, mais à se promener le plus loin possible dans l’orbite.

Au début, on a de légères courbatures du muscle oculaire.

a.

-Les yeux regardent en haut au maximum, puis en bas au maximum en suivant une ligne verticale imaginaire. 10 fois. Fermer les yeux quelques secondes.

-Idem avec un ligne horizontale imaginaire, en poussant au maximum à droite et à gauche. Puis fermer les yeux avec palming de 10 secondes, regarder au loin,

cligner rapidement 10 fois, fermer très fort les yeux et les ouvrir grand.

b.

-Suivre une ligne oblique du haut gauche au bas droite au maximum. 10 fois. Fermer les yeux quelques secondes.

-Suivre la ligne oblique inverse du bas-gauche au haut droite.

-Palming de 10 secondes, 10 clignements, fermer très fort, ouvrir grand.

c.

-La même chose en suivant des cercles imaginaires dans un sens puis dans l’autre, en allant au maximum de l’amplitude.

-Finir par palming, clignements, fermer fort, ouvrir grand.

5-La lecture

A la fin des séances personnalisées chez un praticien, on arrive à lire un texte écrit si petit qu’il paraissait au début un pavé vaguement gris, comme une trame.

Sans attendre de ces exercices en solitaire un résultat aussi spectaculaire, on peut faire de gros progrès en lecture fine, en profitant de petits moments informels.

Essayer de lire lentement des textes écrits trop petit, en détachant nettement les lettres les unes des autres. Faire suivre cet effort de 15 secondes de palming.

Ces exercices comme nous l’avons dit, sont bénéfiques à tous, quelque soit l’état de leurs yeux, de leur nerf optique, de leurs muscles de la vision. Ils sont aussi très relaxants.

Pour les personnes qui ont une bonne vue, ils font partie d’une simple hygiène préventive, alors qu’ils soignent les autres.

Mais pour véritablement traiter de façon personnalisée les problèmes spécifiques de chaque personne, ils doivent être suivis d’exercices différents,

appropriés à chaque œil, sous la direction d’un praticien spécialement formé . Cette méthode très efficace n’est pas beaucoup pratiquée en France où

elle ne fait pas partie de l’enseignement classique de l’orthoptie.

Expérience sur la méthode des « couleurs »

EN VOIR DE TOUTES LES COULEURS

Une presbytie qui s’amplifie, Les yeux secs (5 fois trop secs), Un problème de convergence… Le bilan ophtalmologique de cette année est plutôt alarmant.

Je m’y attendais. Il faut dire que cela fait quatre ans que je travaille exclusivement sur ordinateur, avec trop souvent de longues journées, entre 9 et 10 heures par jour.

Je ne pense pas vraiment à faire des pauses et si j’en fais, je reste dans la salle de montage, les yeux « accrochés » par les écrans. J’ai une mauvaise vue au départ :

je suis myope d’un œil, hypermétrope de l’autre. J’ai donc du mal à équilibrer les deux yeux, surtout en fin de journée.

J’ai senti une dégradation de ma vue au fur et à mesure de l’âge comme tout le monde, mais aussi à chaque changement de support dans mon travail :

passage aux écrans vidéo, auxquels se sont ajoutés plus tard les écrans de visualisation des tables de montage en régie et maintenant les écrans d’ordinateurs.

Je sors de cette « visite de routine » munie d’une ordonnance pour 10 séances d’orthoptie. J’en avais déjà eu il y a douze ans mais ça ne m’avait pas laissé un bon souvenir.

Je devais loucher un maximum pour « reconstituer un lapin, positionner ses oreilles et sa queue » !J’en sortais au bout de 20 minutes avec une violente migraine. `

Je décide donc de chercher une méthode plus douce et choisis une orthoptiste qui pratique la rééducation visuelle par les couleurs.

J’y découvre la relaxation des yeux – et de l’esprit— par l’observation des couleurs à travers des filtres et des tissus et par la suggestion de ces couleurs sur une surface.

En fermant les yeux, je deviens peintre d’un paysage que j’ai choisi sur un poster. Je donne des coups de pinceaux imaginaires de différentes couleurs,

dans un certain ordre et en analysant chaque zone du paysage. Je peux même m’imaginer dans ce paysage.

La première séance est déroutante et je n’arrive pas à « voir » les couleurs en gardant les yeux fermés, mais très vite cela devient facile.

Chaque séance dure au moins une heure et j’en sors complètement relaxée.

J’ai l’impression d’y voir plus clair et d’avoir un champ visuel plus grand, bref de mieux regarder le monde.

Dès la troisième séance, l’œil gauche qui est myope depuis 30 ans, passe d’une vision de 0 à +7 sur la carte de lecture.

Cette amélioration persiste mais je continue les exercices.

L’œil droit, hypermétrope, fait encore de la résistance. N’empêche, je ne mets plus mes lunettes en permanence, mais juste pour travailler.

Lorsque j’ai un peu de temps et que j’y pense, dans les transports par exemple, ou lorsque ma vue se brouille, je pense à faire un exercice simple :

je m’imagine la tête dans un cône vert et je fais couler du jaune jusqu’à la pointe. Cette évocation suffit à me remettre les yeux « en place »,

à les sentir plus équilibrés entre eux puisque c’est mon problème majeur.

Même si je ne récupère pas une bonne vue, j’ai pris conscience qu’il est possible de progresser et je ne suis plus disposée à entendre de diagnostic sans appel du genre :

« à 40 ans, c’est normal, on devient presbyte. Il faut mettre vos lunettes tout le temps, à verres progressifs d’ailleurs et ce n’est que le début.

” J’estime que j’ai de la chance d’avoir été informée de cette méthode. Il en existe d’autres, toujours dans le circuit parallèle : méthode Bates, Yoga des yeux, etc.

Il y a bien sûr un hic : ce n’est pas vraiment reconnu par la Sécu et il faut consentir un effort financier important : chaque séance d’une durée variant d’une heure à une heure et demie est facturée 240 F. (environ 37 ). Elle nous est remboursée comme une séance normale de 20 minutes, soit sur la base de 75 F. (environ 11,50 euros).

… en continuant avec le dos.

Des méthodes contre le mal de dos, mal du siècle.

Lorsque nos ancêtres se redressèrent sur leurs pattes arrières, leur colonne vertébrale parfaitement souple et équilibrée à l’horizontale en prit un rude coup de pesanteur.

Lorsqu’à notre tour nous nous sommes installés en position assise quasi permanente, nous avons renforcé les méfaits de la force de gravité pour notre dos, qui n’a plus l’occasion

de se détendre ni de se muscler. Avec nos yeux, c’est notre dos -des cervicales au coccyx- qui proteste de façon la plus criante, si criante que même la médecine la plus orthodoxe le remarque.

De même que nous avons proposé un coup d’œil sur des méthodes de soin de la vision, nous vous invitons à tâter des méthodes que nous employons pour prendre soin

de notre squelette et de ce qui le meut :

L’ostéopathie, agit en douceur sur les tissus du plus mou au plus dur, et répare les fonctions altérées par un mauvais positionnement des structures,

c’est-à-dire des os, des ligaments, des muscles, des tissus conjonctifs etc. Elle améliore donc la circulation sanguine et hormonale (les hormones voyagent par le sang),

et l’innervation. Les techniques ostéopathiques sont basées sur l’autodéfense des tissus.

Quinze séances de kiné classique suivies de quinze autres l’année suivante peuvent avantageusement être remplacées par quelques séances d’ostéopathie de loin en loin.

Ce que devrait comprendre la Sécu qui rembourse les multiples séances de kiné sans résultat, suivies d’infiltration de cortisone,

et parfois de chirurgie, mais qui continue à ignorer l’ostéopathie.

Les techniques énergétiques telles que l’acupuncture et les massages chinois lèvent des blocages, rétablissent des équilibres et jouent tant sur l’état général que sur des problèmes particuliers.

Elles n’agissent pas comme l’ostéopathie sur le positionnement des différents tissus internes et externes,

mais elles partagent avec elle le fait de relier les organes et de considérer un individu comme un tout.

Quand on est bien remis, il faut songer à s’entretenir par de l’exercice ; mais pas avant : il ne faut pas faire jouer une porte faussée dans ses gonds.

Et pas n’importe quel exercice : une gymnastique douce, adaptée à chaque corps, telle que la méthode Fedelkrais, la méthode Mézières ou la kynésiologie permet aux personnes très atteintes d’éviter un recours trop fréquent à l’ostéopathe et sert de prévention aux autres. À chacun de trouver son prof, souple dans les horaires…

Ces médecines intelligentes, holistiques, et la gymnastique douce, aident à prendre conscience de son corps (le grand oublié de l’informatique) à en tenir compte pendant le travail et encouragent à le respecter.